Rishi: Ayant grandi à Paris et étant de couleur car d’origine mauricienne, c’est plutôt moi qui me suis rendu compte que j’étais diffèrent de la majorité.
Cela a été vraiment flagrant lorsque j’étais adolescent et que je sortais beaucoup plus. J’ai eu la chance de grandir dans un environnement international, ce qui m’a apporté une grande richesse sociale.
J’avais 19 ans et je faisais la queue au restaurant d’un spectacle équestre. J’accompagnais ma copine de l’époque.
C’est un monde où l’on voyait rarement des étrangers à cette époque car incluant majoritairement des gens des catégories aisées.
Lorsque les serveurs sont passés directement de la personne avant moi à la personne après moi, j’ai compris à ce moment-là que ma couleur de peau avait joué ici un rôle important…
Ils m’avaient délibérément ignoré, c’était comme si j’avais été invisible.
Ça remonte au début de mon adolescence, lorsque j’allais souvent à l’Ile Maurice en vacances, le pays de mes parents et où j’ai encore beaucoup de famille.
J’étais pris entre ces deux cultures, j’avais du mal à savoir ou je devais me situer. Ce n’est que des années plus tard au début de l’âge adulte que j’ai compris que j’étais français à part entière,
certes d’origine mauricienne. Ce sentiment fut renforcé lorsque j’ai déménagé en Allemagne puisque la France vous manque. Pas seulement les amis et la famille,
mais aussi toute la culture française de savoir vivre, les spectacles, le cinéma etc.
Puis qq années plus tard, j’avais décrété que j’étais tout simplement citoyen du monde, car notre famille est très internationale : ma femme est Argentine, et mes 2 enfants sont nés en Allemagne.
J’aurai eu certainement moins d’appréhensions dans la vie courante: lorsque qq’un est désagréable avec moi ou me refuse la location d’un appartement, je ne saurais jamais si c’est à cause de ma couleur de peau.
Cette suspicion est fatiguant au quotidien, et il faut vraiment apprendre à vivre avec, essayer de se détacher de cela et être le plus naturel possible. Mais c’est difficile quand les gens vous regardent
différemment dans la rue, voire même des fois se méfie de vous. J’aurais eu donc une vie plus simple en Europe si j’avais été blanc avec un nom européen tout simplement.
D’un autre côté, parce que j’ai toujours voulu que les gens me jugent sur mes actes et non sur mon nom ou ma couleur, j’ai toujours été ambitieux avec pleins de projets. Vivre à l’étranger, être avec une personne étrangère
m’investir dans le travail, investir dans différents projets etc…
Je ne suis pas sûr que j’aurai fait tout cela si j’avais été blanc…
Celui de ne pas devoir mettre beaucoup de crème solaire a la plage 🙂
Plus sérieusement, je possède cette richesse culturelle que les personnes qui ont un certain niveau intellectuel et culturel peuvent m’envier.
Car au final, en étant né „différent“, j’ai quand le sentiment d’avoir eu à me battre plus que les européens blancs pour atteindre mes objectifs, ce qui m’a conféré une certaine force de caractère et un courage,
que je n’aurai probablement pas eu en étant né blanc par ex.
J’étais à la fête de la bière à Stuttgart et ai entendu des jeunes insulté une personne de couleur d’origine africaine. Avec mes amis, nous les avons interpellés mais comme souvent dans ce cas, ils nous pas eu le courage de leurs „opinions“ et sont vite parti…
Absolument, c’est d’ailleurs ma passion les voyages. Surtout pour connaitre d’autres cultures, je suis toujours curieux de savoir comment dans d’autres pays du monde les gens vivent-ils, quels sont leurs problèmes, leurs aspirations, leur quotidien, leurs traditions.
Je l’ai souvent dit, il faudrait voyager d’avantage pour mieux connaitre les autres cultures et ainsi minimiser ses propres préjugés.
D’autres solutions seraient d’avoir la possibilité d’organiser des évènements culturels comme le forum des cultures a Stuttgart, favoriser les échanges (scolaires par ex.) entre pays, pas seulement en Europe.
Ou en allant encore plus loin, un vaste système de correspondants à l’échelle mondiale, ou chacun choisi un pays puis une région puis va vivre chez l’autre pdt qq semaines.
Plus globalement, l’éducation de manière générale doit aller dans ce sens. Le plus tôt dans la vie d’une personne la question du racisme est traitée, le plus efficace le combat contre la racisme sera!
Rishi: Da ich in Paris aufgewachsen und aufgrund meiner mauritischen Herkunft farbig bin, habe ich eher gemerkt, dass ich anders war als die Mehrheit.
Das war wirklich offensichtlich, als ich ein Teenager war und viel mehr weggegangen bin. Ich hatte die Chance, in einem internationalen Umfeld aufzuwachsen, was mir einen großen sozialen Reichtum beschert hat.
Ich war 19 und stand vor einem Restaurant für eine Pferdeshow Schlange. Ich war damals mit meiner Freundin unterwegs.
Es ist eine Welt, in der Ausländer zu dieser Zeit selten zu sehen waren, da dort hauptsächlich Menschen aus wohlhabenden Schichten waren.
Als die Kellner direkt von der Person vor mir zu der Person hinter mir gingen, habe ich verstanden, dass meine Hautfarbe hier eine wichtige Rolle gespielt hatte …
Sie hatten mich bewusst ignoriert, es war, als wäre ich unsichtbar.
Das war als angehender Jugendlicher. Damals habe ich oft auf Mauritius Urlaub gemacht, das Land, wo meine Eltern herkommen und wo ich noch viele von meiner Familie sind.
Ich war gefangen zwischen diesen beiden Kulturen. Es war schwer für mich zu wissen, wo ich hingehöre. Erst Jahre später, als junger Erwachsener, wurde mir klar, dass ich ein vollwertiger Franzose war, sicherlich mit mauritischem Ursprung. Dieses Gefühl wurde noch stärker, als ich nach Deutschland gezogen bin. Da fing ich an, Frankreich zu vermissen. Nicht nur Freunde und Familie, sondern auch die ganze französische Kultur des Savoir Vivre, Shows, Kino usw.
Ein paar Jahre später hatte ich dann entschieden, dass ich ganz einfach ein Weltbürger bin, denn unsere Familie ist sehr international: Meine Frau ist Argentinieerin, und meine zwei Kinder wurden in Deutschland geboren.
Im Alltag hätte ich sicher weniger Verständisschwierigkeiten gehabt: Wenn mich jemand unangenehm behandelt oder wenn man mir eine Wohnung nicht gab, wusste ich nie, ob es an meiner Hautfarbe liegt.
Dieser Verdacht macht einem im Alltag müde, und man muss wirklich lernen, damit zu leben, sich davon zu lösen und so natürlich wie möglich zu sein. Aber das ist schwer, wenn dich die Leute auf der Straße anders ansehen, manchmal einem sogar mit Misstrauen begegnen. Ich hätte wohl ein einfacheres Leben in Europa gehabt, wenn ich weiß gewesen wäre und einfach einen europäischen Namen gehabt hätte.
Andererseits, wollte ich immer, dass die Leute mich nach meinem Handeln und nicht nach meinem Namen oder meiner Hautfarbe beurteilen. Ich war immer ehrgeizig und hatte viele Pläne. Im Ausland leben, mit jemandem aus dem Ausland zusammen sein, in meine Arbeit einbringen, mich in verschiedene Projekte einbringen und so weiter. Ich bin mir nicht sicher, ob ich das alles getan hätte, wenn ich weiß gewesen wäre.
Dass man am Strand nicht viel Sonnencreme auftragen muss. ☺
Im Ernst, ich habe einen kulturellen Reichtum, um den mich Menschen mit einem gewissen intellektuellen und kulturellen Niveau beneiden dürfen.
Denn schließlich „anders geboren“ zu sein, das spürte ich, das bedeutete, dass ich mehr als weiße Europäer kämpfen musste, um meine Ziele zu erreichen, was mir eine gewisse Charakterstärke und Mut verlieh. Das alles hätte ich wahrscheinlich nicht gehabt, wenn ich als Weißer geboren worden wäre.
Ich war auf dem Oktoberfest in Stuttgart und hörte, wie junge Leute einen Farbigen afrikanischer Abstammung beleidigten. Mit meinen Freunden haben wir sie zur Rede gestellt, aber wie so oft in so einem Fall hatten sie nicht den Mut uns ihre „Ansichten “ zu sagen und sie sind schnell abgezogen …
Auf jeden Fall,. Zudem fahre ich selbst leidenschaftlich gerne fort Vor allem um andere Kulturen kennenzulernen. Ich bin immer neugierig, zu sehen, wie Menschen in anderen Ländern leben, was ihre Probleme, ihre Sehnsüchte, ihr tägliches Leben, ihre Traditionen sind.
Ich habe schon oft gesagt, man sollte mehr reisen, um andere Kulturen besser kennenzulernen und so die eigenen Vorurteile abzubauen.
Andere Lösungen wären die Möglichkeit, kulturelle Veranstaltungen wie das Forum der Kulturen in Stuttgart zu organisieren, den Austausch zum Beispiel unter Schüler länderübergreifend zu fördern, und zwar nicht nur in Europa. Oder um noch weiter zu gehen, ein riesiges System der Korrespondenz auf globaler Ebene, bei dem jeder ein Land, dann eine Region auswählt und dann für ein paar Wochen mit dem anderen zusammenlebt.
Generell muss die Bildung in diese Richtung gehen. Je früher im Leben eines Menschen das Thema Rassismus thematisiert wird, desto effektiver wird Rassismus bekämpft!
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