Mady: Ja klar, auf eine mehr oder weniger ersichtliche Art und Weise, abhängig von der Situation. Manchmal kommt es sehr subtil zutage, als Klischee, dass man auf eine*n Schüler*in oder ein Elternteil überträgt, ohne dass man die Person kennt. Glücklicherweise schaffen wir es, mit zunehmender Zeit diese Klischees zu verändern.
Manchmal ist es aber auch eine richtige Trennung zwischen Gruppen von Schülern auf dem Schulhof.
Es gibt meiner Meinung nach welche, ja. Ich erinnere mich, dass es in Österreich ein Streitgespräch zwischen Deutschlehrern gab. Dieses bezog sich auf einige österreichische literarische Texte, die österreichische Dialekte beinhalteten. Die Frage war, ob man diese Texte behalten oder austauschen sollte, damit keine Unterschiede zwischen den österreichischen Schülern und den Schülern anderer Herkunft, die ohne Dialekt aufgewachsen sind, geschaffen würden.
In Frankreich stellt sich diese Frage nicht, da viele regionale Spracheinflüsse an öffentlichen Schulen verschwunden sind. Auf der anderen Seite wird man in Frankreich viele Debatten bezüglich des Laizismus (Anm. des Interviewers: Laizismus meint die strikte Trennung zwischen Religion und Staat) und der Präsenz religiöser Symbole im öffentlichen Raum führen. Unglücklicherweise betrifft dies nur muslimische Frauen die ein Kopftuch, den Hijab oder ähnliches tragen wollen…
Ich habe oft bemerkt, dass es für einen Schüler, dessen Eltern nicht Französisch sprechen, schwieriger ist. Das liegt daran, dass die Eltern ihm/ihr nicht im Haushalt helfen können, nicht wissen, wie die Schule in Frankreich funktioniert oder was ihre Rechte sind. Also wird dieser Schüler mehr Schwierigkeiten haben als ein jemand anderes, der französischsprachige Eltern hat, die das System kennen. Er hat wahrscheinlich schlechtere Noten und ist wahrscheinlich nicht so gut integriert. Das ruft ein Ungerechtigkeitsgefühl in dem Schüler hervor und manche Lehrer könnten denken, dass er einfach schlecht in der Schule ist. Obwohl das Problem nicht durch seine intellektuellen Kapazitäten hervorgerufen wird. Aus Gründen wie diesen entstehen dann beispielsweise Vorurteile wie: „Die Schüler aus dem und dem Land sind nicht so gut in der Schule/ hören nicht auf Lehrer/ wollen sich nicht integrieren etc.“.
Schon allein, weil es Schülern, die Opfer von Rassismus werden, oft an Selbstbewusstsein mangelt und sie sich dann in bestimmter Art und Weise verhalten, um dies zu kompensieren. Andere Schüler betreffend ist es ein Problem, abhängig vom Alter, dass sie ihr kritisches Bewusstsein noch nicht vollständig entwickelt haben. Entsprechend übernehmen sie Klischees, die sie woanders gehört haben, in einem Film beispielsweise oder zuhause oder in anderen öffentlichen Institutionen. Daraus resultiert dann ein Teufelskreis, jeder verhält sich nach dem Rollenschema « Opfer/Täter ». Glücklicherweise finde ich, dass die Schüler und Jugendlichen heutzutage immer mehr auf dem Laufenden sind, was Rassismus betrifft. Außerdem fällt mir auf, dass sie sich manchmal sogar gegen die Ungerechtigkeiten auflehnen, die von den Erwachsenen kreiert wurden.
Ich versuche zunächst, individuell mit den betroffenen Schülern zu sprechen. Sollte es ein schwerwiegenderes Problem sein, welches die gesamte Klasse betrifft, nehme ich mir die Zeit und schaffe Raum, um über die Vielfalt an kulturellen Unterschieden, Klischees, Rassismus und die sozialen Ungerechtigkeiten im Allgemeinen zu sprechen. Es ist recht einfach, Texte zu finden und sie im Französisch- oder Französisch-als Fremdsprache-Unterricht zu behandeln.
Für eine Schule ist es schwierig, die Dinge wirklich zu verändern, da die Mehrzahl der wichtigen Entscheidungen von « oben » kommt. Würde man aber die Kommunikation zwischen den Bereichen einer Schule (Administration, Lehrer, Hilfskräfte, Eltern der Schüler etc.) verbessern, könnte man eine Gruppe schaffen, die die Probleme den Rassismus an Schulen betreffend überwacht. Ich weiß aber nicht, ob das wirklich realistisch ist.
Ich finde, dass Solidarität zwischen Ländern, wie auch innerhalb der europäischen Union, immer eine gute Idee darstellt. Systemischen Rassismus zu thematisieren, seine subtilen Eigenheiten zu behandeln, verschiedene öffentliche Institutionen infrage zu stellen und zu modifizieren, damit diese mehr Menschen gleichberechtigt zur Verfügung stehen, das ist unverzichtbar für die Reduktion von sozialer Benachteiligung. Die Schule ist einer der ersten Orte der Sozialisierung einer Person (außerhalb der Familie). Es wäre so gut, wenn den Kindern ab dem frühesten Alter von in Fragen sozialer Benachteiligung geschulten Erwachsenen mit gutem Beispiel vorangegangen würde. Das würde sicherlich noch einige Jahre dauern, aber ich glaube wirklich, dass die Erziehung fundamental wichtig ist, um gegen Rassismus vorzugehen.
Mady : Oui, bien sûr, de façon plus ou moins visible selon les situations. Parfois, c’est très subtil, c’est un cliché qu’on colle sur le dos d’un élève ou d’un parent avant même de les connaître. Heureusement, on arrive facilement à modifier ces clichés avec le temps. Parfois, c’est vraiment une séparation dans la cour de récré d’une école entre un groupe d’élèves et les autres.
Il y en a, oui. Je me rappelle qu’en Autriche, il y a eu un débat entre les professeurs d’allemand au sujet de certains textes de littérature autrichienne qui utilisent des dialectes autrichiens. La question était de garder ou enlever ces textes pour ne pas créer de différences entre les élèves d’origine autrichienne et les élèves d’autres origines qui n’ont pas grandi avec ces dialectes. En France, cette question n’existe pas car les langues régionales ont disparu de la plupart des écoles publiques. Par contre, on va avoir beaucoup de débats liés à la laïcité et à la présence de symboles religieux présents dans l’espace public. Et malheureusement, ça ne touche que les femmes musulmanes qui souhaitent porter le voile, le hijab, etc…
J’ai souvent remarqué que c’est plus difficile pour un élève dont les parents ne parlent pas français, car ils ne peuvent pas l’aider à la maison, ils ne connaissent pas forcément comment l’école fonctionne en France, quels sont leurs droits. Donc cet élève va avoir bien plus de difficultés qu’un autre élève ayant des parents qui parlent le français et qui connaissent le système, il risque d’avoir de moins bonnes notes, peut-être être moins bien intégré. Ça crée un sentiment d’injustice pour l’élève et certains enseignants peuvent penser qu’il est mauvais à l’école. Alors que le problème ne vient pas de ses capacités intellectuelles. C’est dans ces cas-là que des généralités se créent comme par exemple : « les élèves de telle ou telle origine sont moins bons à l’école / écoutent moins les professeurs / ne veulent pas s’intégrer, etc. ».
Déjà parce que certains élèves victimes de racisme peuvent manquer de confiance en eux et ils vont se comporter d’une certaine façon pour compenser ce manque de confiance. Quant aux autres élèves, selon leur âge, ils n’ont pas encore bien développé leur esprit critique, donc ils peuvent ressortir des clichés qu’ils ont entendu ailleurs, dans des films, à la maison, dans d’autres institutions publiques. Et c’est un cercle vicieux après, chacun se comporte dans un rôle « victime / bourreau ». Mais heureusement, je trouve que les jeunes sont en fait de plus en plus au courant de ce que c’est le racisme, et c’est parfois eux qui se rebellent contre les injustices créées par les adultes.
J’essaierais d’abord de parler individuellement avec les élèves concernés. Mais si c’est un problème plus grave, qui englobe toute la classe, je prendrais le temps de créer une séquence pour parler de la richesse des différences culturelles, des clichés, du racisme et des inégalités sociales de façon générale. C’est assez facile de trouver des textes et de travailler dessus en cours de français ou de français langue étrangère.
C’est difficile pour une école de changer réellement les choses, la plupart des grandes décisions viennent « d’en haut ». Mais en améliorant la communication entre tous les services d’une école (l’administration, les enseignants, les assistants d’éducation, les parents d’élèves, etc.), on pourrait peut-être créer un groupe qui supervise les problèmes liés au racisme à l’école. Mais je ne sais pas si c’est vraiment possible.
Je trouve que la solidarité entre pays, comme on a dans l’Union Européenne, est toujours une bonne idée. Discuter du racisme systémique, de ses subtilités, remettre en question et modifier certaines institutions publiques pour qu’elles soient plus accessibles pour tous, c’est indispensable pour réduire les inégalités sociales. L’école est un des premiers lieux de socialisation d’une personne (en dehors de sa famille). Ce serait tellement bien si dès le plus jeune âge, des adultes formés aux questions d’inégalités sociales pouvaient donner le bon exemple aux enfants. Ça prendrait encore quelques années, bien sûr, mais je crois vraiment que l’éducation est fondamentale pour lutter contre le racisme.
info@europaserfolg.de
© All Rights Reserved 2023