FR: Interview de Marina

Le racisme : une histoire de couleur de pelage ?

Marina, 12 ans, actuellement en 6. Classe et vivant en Bavière en Allemagne, elle trouve le racisme étrange, même difficile à comprendre. Quand elle était en primaire, elle a rencontré une jeune fille bien singulière et fût surprise de constater que ses camarades se moquaient d’elle car elle avait la peau noire. En effet, dans l’école de LANDSHUD, la diversité est limitée. Bien que Marina se qualifie elle-même «30% allemande et 70% russe », la couleur de peau est ce qui fait le plus débat à ce jeune âge, notamment dans un village comme le sien. Pour elle, le racisme est plus comme une stigmatisation de la couleur de peau entre les individus. Lors d’un voyage en Thaïlande, c’était une vraie découverte de rencontrer des personnes avec une couleur de peau différente de la sienne car « en Russie ils sont tous blanc ». Elle compare même le racisme et le pelage des chiens. Par exemple, « un labrador blanc peut ne pas aimer un labrador noir car il a un pelage différent. Également pour différentes races ».  

Bien que Marina ne connaisse pas le racisme, elle connait la difficulté de l’intégration et le poids du regard des autres quand on est différent par son origine, sa culture et sa langue. Elle a quitté la Russie à 8 ans et arrive en Allemagne à 9ans, où elle a dû s’adapter rapidement. D’abord elle avait un sentiment étrange et négatif vis-à-vis de son pays d’adoption, puis elle s’est fait des amies, et malgré certains clichés sur son pays d’origine (la bière, les ours) dont elle parle très peu, elle se considère complétement intégrée. Son idéal : un monde sans racisme.

Mélanie RIVIERE-THIMOTHEE

DE: Interview mit Marina

Rassismus: eine Geschichte der Fellfarbe? 

Marina, ist 12 Jahre und besucht die 6. Klassen. Sie lebt in Bayern. Sie findet Rassismus seltsam und schwierig zu verstehen. Als sie in der Grundschule war, wurde dort ein Mädchen von ihren Klassenkameraden ausgelacht, weil sie eine schwarze Hautfarbe hatte. Das hat Marina überrascht. 

Tatsächlich gibt es auch wenig internationale Vielfalt in der Schule, in die sie nun geht. Obwohl Marina von sich selbst sagt, dass sie zu „30% Deutsche und 70% Russin“ sei und so zur internationalen Vielfalt beiträgt, reduziert sich die Debatte auf die Hautfarbe. Für Marina ist das „Kleinstadt-Denken“.

Für sie ist Rassismus eher ein Stigma der Hautfarbe. Auf einer Reise nach Thailand war es für sie eine echte Entdeckung, Menschen mit einer anderen Hautfarbe als der eigenen zu treffen, denn „in Russland sind sie alle weiß“. 

Marina beobachtet sogar Rassismus zwischen Hunden. „Ein weißer Labrador mag keinen schwarzen Labrador, weil er ein anderes Fell hat. Eine andere Hunderasse bei gleicher Farbe des Fells ist hingegen kein Problem.“ 

Obwohl Marina Rassismus nicht selbst erfahren hat, weiß sie, wie schwierig es ist, sich zu integrieren, die Blicke der anderen, weil man anders ist. Man hat eine andere Herkunft, kommt aus einer anderen Kultur und spricht eine andere Sprache.

Marina hatte Russland mit acht Jahren verlassen und kam mit neun in Deutschland an, wo sie sich schnell anpassen musste. Anfangs hatte sie ein komisches und ungutes Gefühl gegenüber diesem neuen Land. Dann hat sie ihre Freundinnen kennengelernt. Unter ihnen gibt es Klisches über ihr Herkunftsland (Bier, Bären). Aber Marina spricht selten über ihre Herkunft. Das spiele keine Rolle. Sie fühlt sich voll integriert. Ihr Ideal: eine Welt ohne Rassismus. 

Mélanie RIVIERE-THIMOTHEE