FR: Interview de Marie-Anne Fizet-Gorin

Mandy
Rolf Lefeber: Marie-Anne, qu´est-ce que tu entends par racisme et peux-tu nous en donner quelques exemples? 

Marie-Anne: Le fait discriminer des personne en fonction de leur origine ou de leur religion. 

Marion a parlé de l’étoile jaune, et du génocide des juifs pendant la seconde guerre mondiale.

Il peut s’agir de lancer des insultes ou des mots désobligeants, faisant référence à l’origine ethnique par exemple, ou d’accuser systématiquement des personnes d’une certaine origine d’être forcément des dealers, des criminels, ou des bons à rien profiteurs  

Est-ce que le racisme, à ton avis, s´apprend ou est-ce qu´il est aussi inhérent à la nature de l´homme? 

Je ne pense pas qu’il soit inhérent à la nature de l’homme, mais une partie des gens a du mal à accepter les personnes qui sont différentes, ont des coutumes ou des modes de vie différents. Marion (et moi aussi) pense que le racisme dépend de l’éducation, de la famille, des expériences de vie, avec qui on grandit, les rencontres que l’on fait.

Est-ce que toi-même ou quelqu´un de ta famille avez déjà fait une expérience personnelle en matière de racisme? Laquelle?

Mon expérience personnelle n’est pas directement liée à du racisme, mais plutôt à une discrimination envers les filles. Etant jeune j’ai été harcelée par les garçons de ma classe qui ne supportaient pas qu’une fille soit meilleure qu’eux.

Pour Marion, qui est une élève excellente, on lui a déjà dit : „tu as des bonnes notes à cause de ton origine“, mais aussi : „t’as amené le covid!“. Mais elle a la tête sur les épaules et cela ne la trouble pas outre mesure. 

Existe-t-il, dans un conflit raciste, un comportement qui empêche que le conflit dégénère?

La meilleure chose à mon avis c’est d’ouvrir un dialogue, pour essayer de se comprendre et de se connaître mieux, c’est par la connaissance qu’on peut accepter l’autre.

Qu´est-ce que tu recommanderais à des personnes concernées par des actes racistes? 

Personnellement je leur conseillerais de répliquer par des plaisanteries, et aussi de relativiser, de ne pas se montrer trop susceptible. Marion dit qu’il ne faut pas se montrer provocateur, mais surtout qu’il faut en parler, ne pas rester seul face à des comportements racistes, qui cependant parfois s’expriment sans vraie méchanceté.

Que faudrait-il enseigner aux jeunes dans le cadre d´une éducation non-raciste? 

Marion dit : nous sommes tous humains les races n’existent pas, il y a seulement des différences physiques, de culture mais Il faut que les parents soient associés aux enseignants. Je suis d’accord avec elle.

Marie-Anne, vois-tu la chance de vaincre ou réduire un jour le racisme quotidien? 

Le racisme ordinaire peut-être, mais d’une manière générale, cela va être long! 

DE: Interview mit Marie-Anne Fizet-Gorin Rolf

Mandy
Lefeber: Marie-Anne, was verstehst Du unter Rassismus und hast Du Beispiele dafür? 

Marie-Anne: Die Diskriminierung von Menschen aufgrund ihrer Herkunft oder Religion. 

Marion sprach über den gelben Stern und den Völkermord an den Juden während des Zweiten Weltkriegs. 

Es können Beleidigungen oder abfällige Worte sein, die sich beispielsweise auf die ethnische Herkunft beziehen, oder Menschen einer bestimmten Herkunft regelmäßig zu unterstellen, dass sie Drogendealer oder Kriminelle sind.

Glaubst Du, dass man Rassismus erst lernt oder liegt er auch in der Natur des Menschen? 

Ich glaube nicht, dass Rassismus in der menschlichen Natur liegt, aber manche Leute finden es schwierig, Menschen zu akzeptieren, die anders sind, unterschiedliche Sitten oder Lebensstile haben. Marion – und ich auch – denkt, dass Rassismus von Bildung und der Familie abhängt, aber auch von den, Lebenserfahrungen, die man als Heranwachsender macht, von den Begegnungen, die man macht. 

Haben Sie oder jemand in Ihrer Familie schon einmal persönliche Erfahrungen mit Rassismus gemacht? 

Meine persönlichen Erfahrungen beziehen sich nicht direkt auf Rassismus, sondern eher auf die Diskriminierung von Mädchen. Als ich jung war, wurde ich von Jungen in meiner Klasse gemobbt, die es nicht ertragen konnten, dass ein Mädchen besser war als sie. 

Zu Marion, die eine sehr gute Schülerin ist, haben Mitschüler schon gesagt: „Du hast wegen deiner Herkunft gute Noten“, aber auch: „Du hast uns Covid mitgebracht!“. Aber sie ist selbstbewusst und das Gerede stört sie nicht so sehr. 

Wie soll man sich in einem rassistischen Konflikt verhalten, damit er nicht eskaliert? 

Das Beste ist meiner Meinung nach, miteinander zu sprechen, zu versuchen, Verständnis zu haben und sich besser kennenzulernen. Umso mehr man vom anderen weiß, umso leichter kann man ihn akzeptieren.

Was würdest Du Menschen empfehlen, die von Rassismus betroffen sind? 

Persönlich würde ich ihnen raten, mit Witzen zu antworten und die Dinge auch zu relativieren, nicht zu sensibel zu sein. Marion sagt, wir sollten nicht provozieren, sondern vor allem miteinander reden, schauen, dass man nicht allein ist, wenn man rassistisches Verhalten erfährt. Manchmal ist Rassismus ja auch gar nicht böse gemeint. 

Was soll man jungen Menschen im Rahmen einer antirassistischen Bildung beibringen? 

Marion sagt: Wir sind alle Menschen und dass es keine Rassen gibt. Es gibt nur körperliche und kulturelle Unterschiede. Eltern und Lehrern müssen sich eng austauschen. Da stimme ich ihr zu. 

Marie-Anne, siehst Du eine Chance, das wir den Rassismus, dem jeder von uns im Alltag begegnet, eines Tages überwinden, oder dass er zumindest weniger wird? 

Diesen alltäglichen Rassismus vielleicht, aber grundsätzlich wird es lange dauern!