DE: Kein Lächeln für die R-Frage

Malika Naumova ist Kasachin. Sie lebte ein Jahr in Lille, Frankreich, um dort ihren Postdoc in Wirtschaft zu machen. Danach arbeitete sie drei Jahre in Moskau für die kasachische Regierung und letzten Januar wanderte sie nach Deutschland aus. Malika sieht man an, dass sie aus einem asiatischen Land kommt. Wir quetschten sie über ihre Erfahrungen mit Rassismus in Frankreich und Deutschland aus.

Kein Lächeln für die R-Frage
Malika, wo sind die Menschen rassistischer? In Frankreich oder Deutschland?

Malika: Das weiß ich nicht. In Frankreich war ich an der Universität. Dort sind die Leute offen für andere Kulturen. Mittlerweile ist es ja auch für die Karriere sehr nützlich, wenn man eine Zeit im Ausland war. In Deutschland bin ich Einwanderin. Ich treffe Menschen in Behörden, Schulen, Vermieter. Ich lebe vom deutschen Steuerzahler. Da gibt es sicher Leute, denen das nicht gefällt. Leute, die vielleicht selbst knapp bei Kasse sind.

Und erleben Sie jetzt in Deutschland mehr Rassismus?

Das gefällt mir jetzt  gar nicht. Dieses hartnäckige Bohren nach Rassismus. Während meiner ganzen Kindheit habe ich das Wort Rassismus nie gehört und jetzt höre und lese ich es ständig. Ich bin in einer kleinen Stadt aufgewachsen. Das Wort Rassismus hat dort keiner in den Mund genommen. Es hat auch keiner gefragt, welche Nationalität jemand hat. Ob Russe, Kasache, Tatar oder  Deutsche.

Klingt ein wenig nach Insel der Seligen.

Naja, die Kasachen waren damals eine Minderheit. Das macht sicher was aus. Außerdem war das ja die Politik der Sowjetunion. Wir sprachen ja auch alle eine gemeinsame Sprache.

Ich traue mich jetzt nicht mehr fragen, diese Frage mit R.

Wo mehr Rassismus war?

Genau.

Kennen Sie das Buch „Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran“? Es spielt in Paris. Momo, ein Araberjunge, erfährt viel Ablehnung. Bis er eines Tage erlebt, dass alle so freundlich sind, nur weil er sie anlächelt. Er probiert das dann überall aus. Beim Gemüsehändler und was weiß ich wo. Können wir jetzt mal über so was sprechen?

Klar können wir das. Sprechen wir über das Lächeln. Wir lächeln die Welt an und alle werden freundlich.

Ganz so ist es natürlich nicht. Ich bin zu  meinen Mitmenschen schon freundlich und begegne ihnen auch erst mal positiv, aber manchmal, oder besser gesagt, kürzlich hat das nicht geholfen.

Es ging ganz banal um einen Kindergartenplatz. In einem katholischen Kindergarten, wo die katholische Schwester wohl nicht ganz so auf meinen arabischen Namen stand, auf mein Aussehen. Diese katholischen Schwester hat mich so abgemustert. Das erste Mal überhaupt, dass ich das Gefühl hatte, wegen meiner Hautfarbe und Herkunft diskriminiert zu werden. Ein schreckliches Gefühl.

Darf ich ein bisschen zynisch sein?

Nur zu.

Vielleicht haben Sie einen Moment vergessen zu lächeln.

Nein, es gibt Rassismus. Anlächeln und freundlich sein hilft, aber wie gesagt, nicht immer.

Letzte Frage: Was wünschen Sie sich für die Welt.

Für alle gleiche Chancen unabhängig von der Hautfarbe. Und dann noch: keine Grenzen, weder auf der Landkarte noch im Kopf.

Vielen Dank für das Gespräch.

 

Text: n.n. / Foto Claus Sixt

FR : Pas de sourire quand il s’agit du R

Malika Naumova est kazakhe. Elle a vécu à Lille, France pendant un an pour faire son post-doctorat en économie. Elle a ensuite travaillé pendant trois ans pour le gouvernement kazakh à Moscou et a émigré en Allemagne en janvier 2021. On peut dire que Malika est originaire d’un pays asiatique. Nous partageons ses expériences du racisme en France et en Allemagne.

Kein Lächeln für die R-Frage
Malika, les gens sont-ils plus racistes en France ou en Allemagne ?

Malika: Je ne sais pas. En France, j’ai étudié à l’université. Dans ce milieu, les gens sont ouverts à d’autres cultures. Le multiculturalisme élargit les horizons. An Allemagne, je suis une immigrée. Je rencontre de différentes personnes, des fonctionnaires, des gens dans des écoles, des propriétaires, etc. Ma vie ici est financée par les contribuables allemands. Il y a sûrement des gens qui n’aiment pas ça. Peut-être ce sont des personnes qui n’ont pas assez d’argent.

Souffrez-vous plus du racisme en Allemagne à présent ? 

Je n’aime pas du tout ce qui se passe maintenant. Cette quête incessante du racisme. Dans mon enfance, je n’ai jamais entendu le mot „racisme“, mais aujourd’hui je l’entends et je le lis tout le temps. J’ai grandi dans une petite ville. Personne n’a utilisé le mot „racisme“ là-bas. Personne n’a jamais posé de questions sur ta nationalité. Qu’on soit russe, kazakh, tatare ou allemand.

Ça sonne un peu comme une utopie. 

Eh bien, à l’époque les Kazakhs étaient une minorité. C’est vraiment important. De plus, c’était la politique de l’Union soviétique. Nous parlions tous la même langue, le russe.

Je ne vais pas poser cette question sur le R.

Où il y avait plus de racisme ?

Connaissez-vous le livre „Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran“ ? L’histoire se déroule à Paris. Momo, un garçon arabe, mène une vie sans espoir. Mais un jour, il découvre le pouvoir du sourire. Un sourire ouvre les portes et la vie devient plus amusante. Ensuite, il essaie de sourire partout, dans une épicerie, dans la rue, etc.

Ah, bon ! Parlons du sourire. Nous sourions au monde et tout le monde devient amical.

En fait, сe n’est pas tout à fait comme ça. J’essaie toujours d’être amical, mais ça ne marche pas toujours. Par exemple, je vais vous parler d’un entretien dans l’école maternelle allemande de mon fils. C’était une école catholique, une sœur catholique n’aimait probablement pas mon nom arabe et le fait que je ne suis pas européenne. Cette sœur était très désagréable. Pour la première fois dans ma vie, je me suis sentie discriminée à cause de la couleur de ma peau et de mon origine. C’était un sentiment terrible.

Puis-je être un peu cynique ? 

Allez-y.

Peut-être avez-vous oublié de sourire à ce moment ?

Non, il y a du racisme. Sourire et se montrer amical aident, mais comme je l’ai dit, pas toujours. 

Une dernière question : que souhaitez-vous pour le monde ?

Égalité des chances pour tous, quelle que soit leur couleur de peau. Et puis, aucune barrière, ni sur la carte, ni dans la tête. 

Merci pour l’interview. 

 

Claus Sixt