Malika: Das weiß ich nicht. In Frankreich war ich an der Universität. Dort sind die Leute offen für andere Kulturen. Mittlerweile ist es ja auch für die Karriere sehr nützlich, wenn man eine Zeit im Ausland war. In Deutschland bin ich Einwanderin. Ich treffe Menschen in Behörden, Schulen, Vermieter. Ich lebe vom deutschen Steuerzahler. Da gibt es sicher Leute, denen das nicht gefällt. Leute, die vielleicht selbst knapp bei Kasse sind.
Das gefällt mir jetzt gar nicht. Dieses hartnäckige Bohren nach Rassismus. Während meiner ganzen Kindheit habe ich das Wort Rassismus nie gehört und jetzt höre und lese ich es ständig. Ich bin in einer kleinen Stadt aufgewachsen. Das Wort Rassismus hat dort keiner in den Mund genommen. Es hat auch keiner gefragt, welche Nationalität jemand hat. Ob Russe, Kasache, Tatar oder Deutsche.
Naja, die Kasachen waren damals eine Minderheit. Das macht sicher was aus. Außerdem war das ja die Politik der Sowjetunion. Wir sprachen ja auch alle eine gemeinsame Sprache.
Wo mehr Rassismus war?
Kennen Sie das Buch „Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran“? Es spielt in Paris. Momo, ein Araberjunge, erfährt viel Ablehnung. Bis er eines Tage erlebt, dass alle so freundlich sind, nur weil er sie anlächelt. Er probiert das dann überall aus. Beim Gemüsehändler und was weiß ich wo. Können wir jetzt mal über so was sprechen?
Ganz so ist es natürlich nicht. Ich bin zu meinen Mitmenschen schon freundlich und begegne ihnen auch erst mal positiv, aber manchmal, oder besser gesagt, kürzlich hat das nicht geholfen.
Es ging ganz banal um einen Kindergartenplatz. In einem katholischen Kindergarten, wo die katholische Schwester wohl nicht ganz so auf meinen arabischen Namen stand, auf mein Aussehen. Diese katholischen Schwester hat mich so abgemustert. Das erste Mal überhaupt, dass ich das Gefühl hatte, wegen meiner Hautfarbe und Herkunft diskriminiert zu werden. Ein schreckliches Gefühl.
Nur zu.
Nein, es gibt Rassismus. Anlächeln und freundlich sein hilft, aber wie gesagt, nicht immer.
Für alle gleiche Chancen unabhängig von der Hautfarbe. Und dann noch: keine Grenzen, weder auf der Landkarte noch im Kopf.
Vielen Dank für das Gespräch.
Text: n.n. / Foto Claus Sixt
Malika: Je ne sais pas. En France, j’ai étudié à l’université. Dans ce milieu, les gens sont ouverts à d’autres cultures. Le multiculturalisme élargit les horizons. An Allemagne, je suis une immigrée. Je rencontre de différentes personnes, des fonctionnaires, des gens dans des écoles, des propriétaires, etc. Ma vie ici est financée par les contribuables allemands. Il y a sûrement des gens qui n’aiment pas ça. Peut-être ce sont des personnes qui n’ont pas assez d’argent.
Je n’aime pas du tout ce qui se passe maintenant. Cette quête incessante du racisme. Dans mon enfance, je n’ai jamais entendu le mot „racisme“, mais aujourd’hui je l’entends et je le lis tout le temps. J’ai grandi dans une petite ville. Personne n’a utilisé le mot „racisme“ là-bas. Personne n’a jamais posé de questions sur ta nationalité. Qu’on soit russe, kazakh, tatare ou allemand.
Eh bien, à l’époque les Kazakhs étaient une minorité. C’est vraiment important. De plus, c’était la politique de l’Union soviétique. Nous parlions tous la même langue, le russe.
Où il y avait plus de racisme ?
Connaissez-vous le livre „Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran“ ? L’histoire se déroule à Paris. Momo, un garçon arabe, mène une vie sans espoir. Mais un jour, il découvre le pouvoir du sourire. Un sourire ouvre les portes et la vie devient plus amusante. Ensuite, il essaie de sourire partout, dans une épicerie, dans la rue, etc.
En fait, сe n’est pas tout à fait comme ça. J’essaie toujours d’être amical, mais ça ne marche pas toujours. Par exemple, je vais vous parler d’un entretien dans l’école maternelle allemande de mon fils. C’était une école catholique, une sœur catholique n’aimait probablement pas mon nom arabe et le fait que je ne suis pas européenne. Cette sœur était très désagréable. Pour la première fois dans ma vie, je me suis sentie discriminée à cause de la couleur de ma peau et de mon origine. C’était un sentiment terrible.
Allez-y.
Non, il y a du racisme. Sourire et se montrer amical aident, mais comme je l’ai dit, pas toujours.
Égalité des chances pour tous, quelle que soit leur couleur de peau. Et puis, aucune barrière, ni sur la carte, ni dans la tête.
Merci pour l’interview.
Claus Sixt
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